Poèmes réalisés par l'emploi d'une technique particulière de découpage, ils apparaissent comme la permanence énigmatique et la transformation subjective des oeuvres de quelques uns parmi les plus grands poètes français du XXe siècle.
Les éditions de l’improbable ont un jour de 2018 été sollicitées pour animer un atelier de création de poèmes, dans le cadre d’un festival de philosophie, il est fort possible que ce cadre aie donné une teinture particulière aux outils qui ont alors été inventés. Le projet s’appelait L’usine à poème, il avait pour but de rendre possible l’écriture à partir de la lecture de textes poétiques et à partir d’une conception héritée de la pratique de la psychanalyse Lacanienne et Gestaltienne. Nous avons à cette fin inventé des cartes perforées qui permettent de découper des poèmes en bribes, puis de les recomposer avant de les transmettre à autrui qui peut alors ajouter ce qu’il souhaite (remarque, question, autre poème, dessin). La carte se change alors en vecteur de rencontre, d’échange et de création.
Afin que chaque lecteur puisse expérimenter ce dispositif, nous laissons en revers de couverture une de ces cartes. Michel Carqué a poursuivi seul le jeu ou l’aventure et a récolté, en découpant de façon aléatoire et recombinatoire de nouveaux poèmes qui interrogent le lecteur sur la provenance de la parole poétique.